Résumé :
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Ce livre collectif pose une interrogation épistémologique générale sur les sciences de l'information et de la communication (SIC), en RD Congo, autrement dit dans un contexte marqué encore par les défis de la mondialisation et sollicité par les exigences de la mobilité des savoirs et l'internationalisation des universités. Comment les SIC produisent-elles et légitiment-elles leurs connaissances dans ce pays ? Quel est le statut épistémologique des SIC ? Quel est le devenir des SIC, par rapport aux autres sciences, notamment la linguistique, la philologie et la philosophie ? Quel cursus de formation faut-il offrir en SIC afin de construire et de standardiser une "école congolaise" ? Le partage par les chercheurs ou les scientifiques d'une même aire géographique ou leur appartenance à une même institution est-il la condition suffisante et nécessaire pour proclamer l'existence d'une école ? Ne leur faut-il pas notamment produire et partager un paradigme, cadre épistémique de référence qui détermine les principes et les concepts fondamentaux, les relations logiques entre les principes ou les concepts, les opérations logiques et la méthode pour l'interprétation et l'intelligibilité des phénomènes ? Ne leur faut-il pas également produire des connaissances socialement opératoires au moyen de ce paradigme au sein duquel fonctionne la science normale d'une époque ? Tiré du colloque - éponyme - tenu à l'université de Lubumbashi (novembre 2013) (Province du Katanga, RD Congo), à l'issue duquel un hommage fut rendu aux précurseurs des SIC en RD Congo, notamment le Turc Hifzi Topuz, ce livre permet de reconstituer les étapes qui jalonnent, depuis les années 1960, la construction d'un champ (encore) interdisciplinaire qui revendique son autonomie au sein d'une université cinquantenaire : l'université congolaise.
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