Résumé :
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Face aux nombreuses analyses et expertises centr¥es sur des probl¥matiques de " reconstruction post-conflit " institutionnelle et de production de politiques publiques souvent tres normatives, la " reconstruction " est per?ue, dans le cadre de notre recherche, comme un processus continu, interne et soci¥tal, plutït que comme un projet ponctuel, institutionnel et d'impulsion externe. Si les contours du" contrat social " entre l'Etat et la soci¥t¥ sont d¥termin¥s par les attentes de la population, d'un cït¥, et des capabilit¥s des Etats, de l'autre, et supposant que ces capabilit¥s soient, en derniere instance, d¥termin¥es dans les pratiques sociales qui facilitent les interactions entre les repr¥sentants de l'Etat et ceux avec qui ils sont en interaction, le social intervient des deux cït¥s dans l'¥quation. Cette approche ouvre la voie a une approche empirique orient¥e vers la gouvernance telle qu'elle se pratique dans trois domaines qui ont une histoire diff¥rente d'¥taticit¥ et de d¥s¥tatisation. D'abord, il y a les strat¥gies d'adaptation, dans les cas ou l'Etat se retire d'un domaine. Ainsi, le d¥veloppement rapide de la filiere du charbon de bois est une r¥action populaire aux dysfonctionnements du systeme d'approvisionnement en ¥nergie ¥lectrique dans les villes congolaises. Ensuite, il y a la s¥curisation fonciere. Il est int¥ressant d'analyser les " r¥ponses populaires " dans ce domaine cl¥, que les manuels de d¥veloppement attribueraient de toute fa?on a l'Etat. Enfin, il y a les parents d'¥leves qui paient pour l'¥cole de leurs enfants ; bien que dans ce cas, l'Etat reste tres pr¥sent, le secteur de l'¥ducation r¥vele en måme temps aussi la longue histoire de coop¥ration entre acteurs ¥tatiques et non ¥tatiques.
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