Résumé :
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" Ici, on ne meurt plus de faim ! " Pourtant, en Belgique, 150.000 personnes recourent toujours à l'aide alimentaire (distributions de colis, restaurants sociaux et épiceries sociales). Autour de cette réalité, un vaste champ de questionnements se déploie. A la frontière parfois ténue du " travail du coeur ", motivations et pratiques de l'aide alimentaire interrogent le champ du travail social (limites, finalités, identités, méthodes, déontologie). Au-delà, ce sont les politiques sociales qui sont questionnées niveau des allocations de base, activation, aide aux sans-papiers, rapports entre services publics et associatifs subventionnés ou pas... Enfin, au regard du droit fondamental à une alimentation adéquate et durable, l'accroissement du recours à l'aide alimentaire dans un pays fortuné ne peut que nous heurter. C'est alors au coeur des inégalités sociales que nous plonge l'aide alimentaire. En définitive, ce sont les politiques de la richesse qui posent question (sa redistribution versus sa concentration).
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